Saviez vous ce terrible danger de Facebook ? (Perspective)

Saviez vous ce terrible danger de Facebook ? (Perspective)
jeu. 1 avr. 2021, Aminata Diop

Après quelques semaines sans Facebook, beaucoup de constats ont été faits. Comme on le dit souvent, ce n'est pas facile de connaitre l'essence ce qui nous est trop proche. D'où la nécessité d'un petit recul, après immersion, afin de bien cerner l'objet en question.

Ayant fait l'expérience, je crois en savoir quelque chose qui mérite d'être portée à la connaissance de ceux qui sont toujours dans le bain. Toutefois, il se peut que ce qui va être dit paraisse futile pour certains et utile pour d'autres. Quoi qu'il en soit, nul n'est forcé à suivre. Tout d'abord, force est de préciser qu'il n'est pas question ici de parler des buts véritables de Facebook : contrôler les masses, organiser les révolutions, soutirer le maximum d'informations aux inscrits (noms, nationalités, professions, membres de famille, photos...), collecter les vrais infos via les internautes... et j'en passe. Ici, on essaie tout simplement de partager une expérience personnelle sur Facebook. Seront donc abordés des points qui sont tout simplement mes propres constats. Le tout premier constat que j'ai fait, c'est que Facebook fait perdre beaucoup de temps, si on ne sait pas comment s'y prendre bien sûr. On ne souvent pas y rester longtemps quand on se connecte, mais une fois connecté, cette force captivant et distrayant et nous fait perdre la notion du temps. On se consacre ainsi à des discussions souvent stériles, sinon on se met à réactualiser le mur pour trouver des statuts à aimer ou à commenter, ou tout simplement à lire. Cette lugubre occupation peut prendre des heures, qui pouvaient être utilisées utilement pour autant. Mais nous sommes tellement habitué à Facebook que nous ne croyons pas pouvoir s'en passer. Il me semble, ensuite, que ce réseau n'est pas bien maîtrisé par la plupart des jeunes. Certaines filles, encore qu'elles adorent se faire remarquer, le vois comme un excellent moyen de s'exhiber, de s'exposer aux yeux d'un public plus grand et plus choisi que celui trouvé dans la rue, surtout qu'ici il y a possibilité de trier les photos avant publication. Ce snobisme insatiable doublé d'une folie et le tout mélangé avec une obsession violente les amène souvent à se photographier dans des toilettes et bientôt sur les chaises anglaises. A part quelques rares qui sont instructifs, Les statuts sont nuls. Souvent, c'est des gens qui parlent de leurs déceptions amoureuses, de leur vie privée en général. Comme si leurs problèmes seraient réglés avec la vulgarisation. Bien entendu, seuls les disjonctés s'ouvrent délibérément au monde entier. Les plus futés lisent, donnent des conseillent, et gardent jalousement leur problèmes à eux. Cette invention plutôt maçonnique qu'humanitaire, cultive l'hypocrisie chez le Facebookeur. Comment? C'est simple. Tu vois une connaissance enligne sans la saluer, elle aussi te voit sans te saluer, et pourtant si c'était dans la rue, vous allez vous saluer fort chaleureusement au point de vous entremanger. Mais puisque c'est du virtuel, ce n'est pas grave. La sincérité devient menacée. Au finish, tu prends inconsciemment tes distances vis-à-vis de tes proches et amis sur Facebook. Autre paradoxe, tu parles plus avec des gens qui sont loin et très rarement avec ta famille à la maison, à l'image du fiancé qui passe des heures au téléphone parfois des nuits blanches avec sa future, mais après le mariage, aura du mal à tenir une conversation avec elle durant une heure de temps. C'est la même chose avec Facebook ainsi que tous les sites du genre, on passe plus de temps avec des inconnues, à parler de tout et de rien, et ce, des heures et des heures. Lequel d'entre nous passe des heures à discuter avec ses parents à la maison? Avec ces réseaux sociaux on devient aliéné et fini par n'avoir une vie sociale que dans le virtuel. Ami..., si ce site sur lequel des images choquantes, dégoûtantes sont partagées (simplement pour cueillir des "j'aimes" inutiles) t'empêche d'accomplir tes obligations, en un mot si tu aspires à l'addiction totale, abstiens-toi en désactivant tranquillement ton compte. Parce que, quoi qu'on dise, Facebook n'est pas indispensable. Une personne mûre, c'est celle qui prend des décisions justes et les respectes comme si c'était un impératif, des décisions allant parfois à l'encontre de ses désirs injustes ou moins justes que la décision en soi.