Comment décrire la femme Sénégalaise ?

Comment décrire la femme Sénégalaise ?
jeu. 3 sept. 2020, Khady

Elles utilisent aussi d'autres artifices, comme en imprégner leurs boubous de Thiouraye, encens à l'odeur sucrée et attirante…

La femme sénégalaise est coquette et très séductrice. A l'image que nous renvoient souvent les médias occidentaux de la femme africaine et musulmane soumise, s'oppose la réalité de la condition de la femme sénégalaise. Certains aspects de cette réalité sont certes difficiles, mais si l'homme reste le chef de la famille, la femme sénégalaise jouit d'une indépendance et d'une autonomie plus grande que dans la plupart des autres pays africains. Cette autonomie se traduit par la présence de la femme à tous les stades de la vie économique : dans le domaine financier par le système des tontines, dans le domaine agricole par le travail des champs, dans le domaine commercial où les femmes sénégalaises ont le monopole du commerce des fruits et légumes. Dans les villes, on peut voir des femmes sénégalaises accéder à des postes élevés comme député, ministre ou PDG… La Tontine La tontine correspond à un système d'épargne que l'on retrouve aujourd'hui sur tout le continent africain. Le mot vient de Tonti, banquier italien qui fonda ce système au XVIIe siècle. Ce système est géré presque exclusivement par les femmes au Sénégal et se pratique le plus souvent à un niveau local tel que le village. Selon la fréquence (tous les jours, une fois par semaine ou par mois), chaque mère de famille dépose une somme fixée à l'avance. L'argent récolté est attribué à tour de rôle à une ou plusieurs familles. Ce système permet de répartir plus justement les ressources du village et peut aider sur le moment des familles en difficulté. La femme mère La femme sénégalaise est avant tout respectée en tant que mère. C'est elle qui transmet les valeurs essentielles à ses enfants. Et n'oubliez pas que la vie sénégalaise est avant tout collective : la famille sénégalaise ne se limite pas à "papa / maman / enfants" ! Bien souvent plusieurs membres de la famille vivent ensemble, ou au moins dans la maison d'à côté. L'éducation des enfants est donc également collective. Chaque mère se sent responsable de tous les enfants. La femme épouse Si les femmes se transmettent le savoir d'être mère, elles se transmettent également le savoir d'être femme. Par leurs vêtements, leurs bijoux, leurs façons de marcher, leur cuisine, elles savent séduire leur mari et le retenir. Elles utilisent aussi d'autres artifices, comme en imprégner leurs boubous de Thiouraye, encens à l'odeur sucrée et attirante… La polygamie La religion musulmane autorise, sans la privilégier, la polygamie. La polygamie est un régime matrimonial dans lequel un homme se marie avec plusieurs femmes en même temps. Le Coran a limité à quatre le nombre de femmes qu'un homme peut épouser. Cependant il a l'obligation de traiter de manière strictement égalitaire toutes ses épouses, que ce soit au niveau financier ou sentimental. Cette obligation limite de fait la polygamie. Par ailleurs, elle est de plus en plus dénoncée, essentiellement dans les villes. L'excision L'excision est un autre sujet de polémique. Beaucoup de femmes luttent contre l'excision des filles. Depuis l'interdiction de cette pratique au Sénégal, elle a pratiquement disparue en ville mais est encore très présente dans les villages. On dénombre environ 25% de femmes ou de jeunes filles excisées au Sénégal. L'excision est surtout pratiquée chez les Peul et les Toucouleur du Sénégal Oriental et du Fouta. Il faut préciser que, au contraire de la circoncision des hommes, qui est une obligation mentionnée dans le Coran, l'excision n'a aucune origine musulmane. C'est une pratique qui existait bien avant l'apparition de l'Islam.