Worokia (12), Et c’est comme elle s’apprêtait à sortir que…

C’est comme si sa grippe avait disparu d’un coup il bondit de son lit.

-ED : quel hôpital ? (tout en s’habillant) Il prit ses clés et sortit-en vrac une fois que le monsieur lui avait communiqué le nom. Alors que l’ambulance l’avait déposé à l’hôpital et que des internes se sont rués vers elle comme essaim d’abeilles. -ROKIA : oh mon Dieu, je vais mourir, je sens plus mes jambes, ma tête est décomposée -LA RESIDENTE en chirurgie : tu lui fais un scanner et que ça saute (à une des internes) Sautant à la vue des résultats -LA RÉSIDENTE : miséricorde ! Comment elle réussit à rester éveillée avec ça ? Qu’on prépare le bloc et toi appelle le docteur Alexander - ED arriva à l’hôpital 15 minutes plus tard après qu’il ait reçu l’appel. La première infirmière, plutôt une interne, qu’il vit -ED : on a amené une fille il n’y a pas longtemps, un accident de la route -INFIRMIÈRE : Oui monsieur ! Veuillez-vous calmez et attendre ! Elle partit presqu’en courant puisqu’elle était appelée on ne sait où et Ed ne put poser aucune question Il resta dans cette salle d’attente pendant près de 7h ou plus ; il n’avait jamais autant duré dans un hôpital. Le neurochirurgien sortit enfin du bloc opératoire et alla dans la salle d’attende où c’était vraiment facile de reconnaitre qu’Ed devait sûrement être un parent. -DOCTEUR : monsieur Adamson ? -ED : oui -DOCTEUR : vous êtes un proche de Worokia Amoussou ? -ED : oui, qu’est ce qui s’est passé ? -DOCTEUR : elle est venue ici dans un état très critique, je dois dire ! On lui a fait un scanner et il A fallu qu’on l’opère d’urgence -ED: qu’est ce qu’elle avait ? -LE DOCTEUR : un trauma crânien avec un clou qu’elle s’est enfoncé dans sa tête, elle s’est cassé les deux jambes aussi! -ED : je peux la voir ? -DOCTEUR : pas maintenant non, vous devriez rentrer et revenir demain c’est préférable. Les infirmières seront là pour vous aider. Il passa toute la nuit à l’hôpital. Au matin il avait finalement pu aller la voir. Elle était couchée sans le moindre mouvement. Il lui avait caressé le visage et la main avant de s’asseoir dans la chaise fauteuil. Il la regardait avec des yeux attendris. « Eh bien ce bus ne l’a pas raté » vu comment sa tête était enroulée. Il est rentré genre une heure plus tard pour aller se rafraichir et manger. Il avait pris ses médicaments avant de ressortir pour l’hôpital. En plus de sa grippe il était vraiment fatigué et s’était mis à dormir une fois dans la chambre d’hôpital de Rokia. C’est aux alentours de 20h qu’une toute petite voix à peine audible « hey oh ». Mais la voix du reprendre pour qu’Ed se réveille « y’a quelqu’un ? » -ED : Rokia (en se levant pour se rapprocher d’elle)… Dieu merci tu t’es réveillée -ROKIA (toujours d’une petite voix) : tu as cru que j’allais rejoindre mes aïeux de sitôt ? -ED: chuut, repose-toi -ROKIA : qu’est ce qui s’est passé ? -ED : tu t’es fait ratatiner par un bus tssss -ROKIA: où ça ? -ED : en face d’un centre commercial, je suppose que c’est où tu étais. -ROKIA : j’exige donc que les vêtements et toutes les choses que j’ai pu acheter me soient rendues. -ED (bouche bée) ! Tu te soucies plus de tes habits que de ta santé ? -ROKIA: c’est ma santé aussi. J’ai dormi combien de temps au fait ? -ED : près de 24h -ROKIA : 24h de sommeil c’est suffisant comme repos tu sais. tu as prévenu Momo et ma mère ? -ED : pas encore -ROKIA : ne faut pas les appeler hein, c’est comme ça ils vont faire pour venir s’alarmer sur les gens ici. -ED : il faut qu’ils le sachent quand même. -ROKIA : je suis fracassé mais j’ai toujours ma bouche « deh » et j’ai dit FAUT PAS PRÉVENIR, c’est quoi même. -ED : comme tu veux Il avait appelé l’infirmière qui s’occupait d’elle et qui à son tour avait appelé le docteur. Après quelques vérifications -LE DOCTEUR : eh bien mademoiselle Amoussou , votre état est bien meilleur qu’à votre arrivée dans cet hôpital , si ça continue comme ça vous vous en remettrez d’ici peu. -ROKIA : je l’espère, je suis plâtrée partout on dirait je suis aux pays du kaolin. Lorsque le médecin sortit, Ed resta un bon moment avec Worokia -ED : bon fripouille je rentre, je dois aller bosser demain -ROKIA: tu n’es pas malade par hasard ? -ED : faut croire que le choc de ton accident m’a guéri. -ROKIA : Dieu a fait je suis ange de la guérison ! -ED : ah bon, guérit d’abord après on en reparle ! (il lui fit un bisou avant de sortir) Enfin à la maison, direction la douche, çà lui a fait le plus grand bien du monde. Pendant ce temps à Cocody : -MINTA : on dirait que ça va beaucoup mieux avec Rokia depuis qu’elle est aux States. -MOMO : apparemment oui, je vais l’appeler tout à l’heure -MINTA : au fait je retourne au Sénégal demain -MOMO : t’as même pas duré ici -MINTA : deux mois, n’est-ce pas long ? -MOMO : tu peux au moins attendre que Samira accouche -MINTA : je ne peux pas non, j’ai un ménage à gérer aussi. -MOMO : maman -MINTA : quoi ? C’est vrai non, haha Californie Je ne sais plus combien de temps son hospitalisation a duré mais un vendredi soir alors qu’Ed devait passer la chercher vu qu’elle était autorisée à sortir, l’interne qui s’occupait de son cas vint pour les dernières choses à régler. Et c’est comme elle s’apprêtait à sortir que… -ROKIA : je peux avoir de... (Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle fit une crise que la demoiselle confondit à un infarctus) -INFIRMIÈRE : non non non pas ça, tu peux y arriver, tient le coup (en essayant de la réanimer)