Amy, moi et le facteur âge (épisode 1) : la rencontre

Nous étions mercredi et il faisait 12h30. Fallait que je quitte mon bureau pour aller trouver de quoi manger. Ce jour-là, mes collègues étaient partis avant moi car j’étais plus pris que d’habitude. J’avais choisi alors d’aller à un de mes restaurants favoris situéà la rue Jean Jaurès. Au menu, du « Soupe Kandia », du « C’est bon » et comme d’habitude du « Thiebou Dieun ».
Une fois avoir pris place, la serveuse arriva cinq minutes après… - La Serveuse : Bonjour Monsieur, comment allez-vous ? - Moi : Je vais bien, et vous ? - La Serveuse : Je vais bien, merci ! Voudriez-vous que je prenne votre commande maintenant ? - Moi : Oui, bien sûr ! Je voudrais du « C’est bon » et du jus d’orange s’il vous plait. - La Serveuse : Ce sera tout, Monsieur ? - Moi : Oui, ce sera tout. Merci ! Je me mis donc à attendre d’être servi pendant que j’aperçus une jeune demoiselle assise à deux tables devant moi. Elle était aussi toute seule. « Wow ! Qu’elle est mignonne » me disais-je dans ma tête. Et comme tout jeune homme cadre Sénégalais venant juste de trouver le premier emploi et vivant dans le grand célibat, je fus tenté de me lancer un défi : draguer la fille et en faire une de mes conquêtes. « Je ne peux pas laisser passer une telle opportunité » me répétais-je dans ma tête tout en continuant à la regarder, à admirer la beauté de son visage. Qu’elle était « toy » cette fille ! Environ une quinzaine de minutes après, la serveuse m’apporte mon « C’est bon » et mon jus d’orange. Mais hélas, moi qui adore ce plat, ce jour je ne sentais même plus le goût du fait que j’étais animé par l’idée de me lancer sur le défi que je venais juste de me fixer. Ce que je n’eus pas tardé donc à faire. Je me levai donc avec mon plat et mon jus d’orange et me dirigeai sur la table ou s’asseyais cette si belle fée. - Moi : Vous ne vous sentez pas un peu seule chère Mademoiselle ? Étonnée, elle eut voulu me répondre mais je ne l’eus pas laissé le temps de le faire… - Moi : Oups, désolé, je n’ai même pas pris la peine de vous dire bonjour avant. Comment vous allez ? - La demoiselle : Bien et vous ? - Moi : Oh, ça peut aller ! Mais je me disais que ça irait certainement mieux si vous me permettiez de me joindre à vous. Je me sentais un peu seul moi aussi à ma table là-bas. - La demoiselle : Mais je ne vous connais pas. Qui êtes-vous ? - Moi : Je m’appelle ID… et vous. - La demoiselle : Amy. Mais… (Je ne l’eus pas laissé pas le temps de terminer sa phrase) - Moi : Amy ! Joli nom. Vous ne me connaissais pas certes… Mais sans doute c’est le moment que Dieu avait préparé pour nous pour que nous puissions faire connaissance… Me permettez-vous de me joindre à vos côtés afin de pouvoir déguster mon plat. Ça n’aura aucun goût si je ne le savoure pas sur cette table, avec vous… Elle fit un long soupire avant de me répondre... La demoiselle : D’accord, vous pouvez vous assoir… - Moi : Dis-moi Amy, comment se fait qu’une belle fille comme la fée que t’es soit seule ici ? Elle sourit. Mais qu’elle était belle cette Amy avec son joli teint noir. Aucune trace de dépigmentation, elle était d’une peau toute naturelle. Ses dents étaient toutes blanches avec un joli petit « sacara yalla » qui séparait l’est de l’ouest. Elle avait les parfaites lèvres dont rêvent tous les hommes, ni grandes ni petites… juste ce qu’il faut ! Je m’imaginais déjà caresser ses lèvres avec les miennes. Trop tôt ? Oui je sais, mais comme bon nombre de jeunes cadres Sénégalais, je ne pensais qu’à m’amuser à cette période. J’habitais seul dans un appartement à Fann Hock juste derrière Claudel. Ma vie hebdomadaire se résumait en 5 jours de durs labeurs et 2 jours de « happiness ».