Amour et trahison entre Kiné, sa tante et son oncle (2/3) : Kiné décidée à séduire son oncle, mystiquement

Suite au déclic, Kiné arrêta de balayer la cour de la maison. Elle resta à penser à sa nouvelle idée de mettre fin à son célibat pendant près de 7 minutes avant de continuer le balayage. Finalement, elle finit par l’abréger et retourner dans sa chambre. Ce jour-là, Kiné n’avait même pas pris son petit déjeuner.
Vers 10h00, elle appela sa maman, Mère Fama : MERE FAMA : Allo, « koku kan la ? » KINE : « Yaay », c’est moi Kiné, « Khana » tu n’as plus mon numéro ? MERE FAMA : « Amna ko key », mais toi aussi tu sais très bien que je ne sais pas lire. « Wa mani », j’ai appris que ton oncle est revenu de l’Italie, « mba mo ngui si diammeu ? » KINE : Sisi, il va bien. Il est arrivé hier. MERE FAMA : Ah « mom » quand il vient il ne m’appelle même pas. « Mom, ndeysaan legui toubab bu nioul leu ». Et toi tu vas bien ? KINE : Je vais très bien. « Waw yaay », je t’appele pour te dire que demain je vais venir à la maison. Je voudrais qu’on discute d’une chose très importante. MERE FAMA : « Mba diammeu, lu xew ? », que t’est-il arrivée ? KINE : « Mo yaay yaw tamit boul titt », il n’y a rien de grave. Je voulais juste te voir et discuter de quelque chose. MERE FAMA : « Waw, té do ma ko wakh legui ni rek… » KINE : « Shiii », maman, je ne peux pas en parler au téléphone. Attends « rek » que je vienne à la maison et on va en discuter. MERE FAMA : « Waaw baakh neu », on attend demain alors. Et puis dis à ton oncle de te donner mon cadeau et tu le ramène avec toi. « Xaalis nak la beug deh » et pas autre chose. KINE : « Sama yaay mi, noumou beugué xalis », d’accord, je vais lui dire. A demain Maman ! MERE FAMA : « Waw ba soubeu... » Suite à la discussion d’avec sa mère, Kiné avertit son oncle et sa tante Maimouna de son court voyage subite à Kaolack. Le lendemain, elle quitte Dakar à 06h30 pour arriver à Kaolack vers 11h00. KINE : « Salamou Aleykoum... » LE PERE DE KINE : « Way ki kan la way », comment vas-tu Kiné ? MERE FAMA : « Way sama dom dji nieuw na waay » KINE : Je vais bien Papa. Maman comment vas-tu ? LE PERE DE KINE : Et à Dakar, ça va ? J’ai entendu que ton oncle est de retour. KINE : Dakar ça va très bien. Oui, mon oncle est arrivé hier pour des vacances. MERE FAMA : « Waw », viens te reposer un peu, tu dois être fatiguée avec cette longue route. Kiné entra dans la chambre de sa mère qui était pressée d’entendre ce que sa fille avait à lui raconter. A peine assise, sa mère démarra le questionnement... MERE FAMA : « Wa yaw lu xew ? » KINE : « Lu xew si lan ? », tu parles de quoi ? MERE FAMA : Ah, ce dont tu me parlais hier ? KINE : « Waw yaay », ne t’attends même pas que je m’assois. « Sama yaay mii daal... » MERE FAMA : Ah, moi « kay » tu m’as fait peur. J’ose espérer que ce n’est rien de grave. KINE : « Yaay... » je voudrais me marier un jour, alors qu’en ce moment je ne suis avec personne. J’ai vraiment peur. MERE FAMA : Peur ! Et l’homme que tu m’avais présenté il y’a deux semaines. Tu me disais qu’il comptait faire de toi sa deuxième femme, non ? KINE : « Mo ! », on a rompu. Il ne m’aimait pas celui-là. MERE FAMA : Kiné « yaw deh diaakhal nga ma ». Maintenant que comptes-tu faire ? KINE : Je pensais à mon oncle Mamadou. Il n’a qu’une seule femme et je pourrais devenir sa deuxième. MERE FAMA : « Sa tonton jammeu ! » Tu sais très bien qu’avec son attitude de « toubab », il n’épousera pas une seconde femme. KINE : Je sais cela, mais il y’a toujours un moyen de l’amener à le faire, non ? MERE FAMA : Que veux-tu dire par là, « serign tou ko » ? KINE : « Man key sama tanta kay momay djaakhal ». Je me demande si je peux lui faire cela malgré tout ce qu’elle a fait pour moi. MERE FAMA : « Mo ! Lolou defay dara ». Ton oncle a le droit d’avoir quatre femmes non ? Et puis sa maison est assez grande pour accueillir deux épouses « lala wakh ». Kiné cherchait ainsi à avoir l’aval de sa mère qui est une vraie adepte du maraboutage, une vraie sanguinaire. Les faits montrent que la mère était pire que sa fille. Elles oublient toutes les deux que c’était grâce à Maimouna si Kiné avait pu être hébergée et nourrie gratuitement à Dakar pour pouvoir continuer ses études. Elles ne pensaient plus qu’à la stratégie de faire de Kiné une femme pour son oncle. Après quelques minutes de réflexion, la mère de Kiné reprit... MERE FAMA : « Legui », après le déjeuner on va aller voir ensemble le Serigne Mor, « denga ». « Lolou key » ne doit pas être un grand problème. Tu mérites ton oncle et t’es assez belle et mature pour être sa femme ! « Aaah... » pourquoi pas ? « Nanou agn ba paré... », et dès qu’on termine on ira le voir. KINE : « Waaw » d’accord Maman. L’après-midi vers 14h30 juste après le déjeuner, Kiné accompagna sa mère chez Serigne Mor, un charlatan qualifié de trop dangereux mais aussi de quelqu’un qui ne s’intéressait qu’à l’argent, bien qu’il avait ses dons qu’il ne vendait que pour le pire. La peine que cela peut causer à autrui importait peu pour lui. Après une séance de discussion mystiques de près de trois tours d’horloge, Serigne Mor, Mère Fama et Kiné définirent les rôles et responsabilités de chacun d’entre eux, déclinèrent leur stratégie de guerre contre Maimouna, établirent leur tactique pour conquérir Mamadou et le charlatan prépara toutes les « munitions » mystiques nécessaires. Ce fut le début d’une guerre mystique dont les adversaires ou les proies ignoraient totalement l’existence. Mais que comptaient-ils faire de l’amour, de l’harmonie et de la passibilité que vivaient Maimouna et son mari depuis plus d’une décennie ?