Avec Sosso ça devenait de plus en plus intime et intéressant. Chronique d’un « multibataire » (3)
La séduction est une affaire de "feeling", maintenant que je l’ai compris, je fais bien ma grande gueule parce que Jules arrive Toujours à ses fins. Mais cette assurance en moi est le résultat d’un travail d’une longue haleine, d’une succession d’évènements les uns plus insolites que les autres. Et il paraît aussi que c’est une affaire de famille, d’après certains dires Tonton était béni des dieux de la séduction, un vrai tombeur, « tel oncle, tel neveu » on peut dire alors.
Tout début est difficile dit-on, mes débuts ont été plutôt chauds bouillants. Avec Sosso ça devenait de plus en plus intime et intéressant. Mais jamais, je n’avais le courage d’aller loin. Elle était canon, avec un corps de rêve. Seulement Fatima, c’était Fatima, avec sa beauté, sa force de caractère et en même temps sa douceur, Sosso ne lui arrivait pas à la cheville… Sosso était insistante quand même et en plus je la voyais plus que Fatima. Elle ne reculait vraiment pas quand elle voulait quelque chose, elle est allée même jusqu’à me proposer de coucher avec elle si je voulais qu’elle me laisse tranquille. J’étais vraiment tenté. Elle m’avait assuré qu’elle me laisserait vivre tranquillement avec Fatima et surtout que cette dernière n’en saurait rien… «Dou yeuk dara », elle m’avait dit. Ça, c’est l’une des caractéristiques de la solidarité féminine, toujours prêtes à se trahir. Elle continuer d’insister, sans relâche, tellement qu’une de leur amie avait remarqué et commençait à me poser des questions. Je n’ai pas voulu lui expliquer la situation de peur de gâcher leur amitié. Je lui ai juste dit qu’elle venait chez moi en tant qu’amie pour discuter et qu’elle s’intéressait à un autre ami, c'est un autre ami qui m’a servis de couverture pour faire taire les soupçons. Cette situation ne pouvait plus durer, j’étais vraiment partagé, non plutôt tiraillé entre leur amitié, l’intérêt que me portait Sosso et mon amour pour Fatima. Mais vie était entrain de changer et peut être même de m’échapper. J’enchaînais bourde sur bourde, soirée sur soirée. En parlant de soirée, on en avait organisé une, entre copains, toute la bande. Moi, j’adore danser, quand j’entends la musique je me mets toujours au rythme de celle-ci ! Fatima, elle c’est du genre à rester cool dans son coin, elle se lève de temps à autre pour esquiver quelques, pas puis allait se rasseoir. Pendant cette soirée, je dansais surtout avec Sosso. Il a suffit d’une seule danse avec elle pour que je commence à l’apprécier plus que d’habitude. Cette fille savait bouger, elle savait réveiller la bête qui est en moi. Je m’étais bien éclaté avec Sosso et pendant qu’on dansait elle et moi, elle me chuchotait à l’oreille «ma proposition tient toujours et si tu veux, ça peut se faire ce soir» et puisqu’on était loin de Fatima, elle a essayé de m’embrasser alors que moi-même j’avais envie de le faire. On s’est embrassé plusieurs fois et brièvement à chaque fois. C’était à la fois savoureux et excitant parce qu’on n’avait peur de se faire prendre. Jamais, je n’avais eu cette sensation. Le mal est si bon est fait. Alors pourquoi je m’arrêterai en si bon chemin. Naturellement, je lui dis que j’étais partant pour sa proposition mais il y avait un problème car Fatima était à côté. Sosso avait en place un plan, elle devait venir chez moi après que j’eus raccompagné Fatima. Je devais juste lui faire signe. J’avais convaincu Fatima pour qu’on parte plus tôt de la soirée, il était trois heures quand on quittait. Vu qu’elle habitait, pas loin de chez moi, le plan était vraiment parfait. Cela s’est déroulé exactement comme on voulait ! Je n’avais pas fermé la porte de la maison pour qu’elle puisse entrer directement. Elle s’était faufilée dans ma chambre et m’a trouvé juste sortant de mon bain. J’avais une serviette au dessus de moi et était torse nu. Elle s’est dirigée sur moi et a commencé à me caresser, je l’ai embrassé et on s’est retrouvé sur le lit. Je vous épargne les détails bien sûr. Sosso restera à vie dans mes pensées parce qu’elle fut mon premier. Après, je culpabilisais grave alors, je lui ai dit que cela ne devrait plus se refaire et qu’elle avait obtenu ce qu’elle voulait. Elle me répondit : «pas pour quelques minutes». Elle me dit quand elle m’a fait la proposition, elle pensait que ça durerait plus que ça. J’étais en colère et en même temps ce qu’elle a dit me faisait rire. Elle voulait encore une autre soirée bien plus préparée. Je la suppliais de laisser tomber mais impossible de lui faire entendre raison. Alors, je lui ai dit de partir, elle refusait catégoriquement, là j’étais dans le pétrin car elle avait passé la nuit chez moi. Toute la soirée, on avait fait en sorte que Fatima ne remarque rien mais on avait complètement oublié, l’autre amie qui avait des doutes depuis le début, Saly. Elle nous avait surveillé toute la soirée et avait tout remarqué. Elle débarque chez moi, tôt le matin très remontée contre moi, en bonne amie, pour me faire la leçon. Elle ignorait que Sosso dormait encore dans la chambre, je demande à Saly de venir dans le salon pour qu’on discute pour pas qu’elle voit Sosso. Elle se dirige direct dans ma chambre comme si elle se doutait que Sosso y était. J’avais tellement honte lorsqu’elle a découvert Sosso sous la couette entrain de dormir. Elle a sauté sur elle en la traitant de garce et de sale pute. Elles ont commencé à se bagarrer dans ma chambre. Mon oncle entend le bruit et naturellement vient aux nouvelles. L’humiliation totale ! Il me regarde sans rien dire et demanda aux filles de se calmer et de quitter la maison sur le champ. J’attendais qu’il me fasse la morale lorsqu’il m’a tout simplement dit «la prochaine fois, soit plus discret que ça»! Ouffffff !!! Mon oncle m’ayant soulagé, il me restait le problème des deux autres filles et plus important, j’étais sûr que Fatima serait au courant. Je m’étais foutu dans de sales draps et je pense que c’est comme ça que je me suis foutu dans cette spirale et depuis ce temps, ma vie est complètement dingue.